RISEDRONATE RATIOPHARM 75 mg, comprimé pelliculé, boîte de 6
Retiré du marché le : 16/06/2015
Dernière révision : 16/05/2013
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : TEVA SANTE
· Hypersensibilité au risédronate monosodique ou à l'un des excipients.
· Hypocalcémie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
· Grossesse et allaitement.
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
L'efficacité des bisphosphonates dans le traitement de l'ostéoporose est liée à la présence d'une densité minérale osseuse basse et/ou d'une fracture prévalente.
Un âge élevé ou des facteurs de risque cliniques de fractures seules ne sont pas des raisons suffisantes pour initier un traitement de l'ostéoporose par un bisphosphonate.
Les preuves étayant l'efficacité des bisphosphonates dont le risédronate, chez les patients très âgés (> 80 ans), sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Les bisphosphonates ont été associés à des oesophagites, des gastrites et à des ulcérations oesophagiennes et gastroduodénales. Par conséquent, une prudence devra être de mise :
· chez les patients qui ont des antécédents de troubles oesophagiens pouvant retarder le transit ou la vidange oesophagienne (par exemple : sténose ou achalasie),
· chez les patients qui sont dans l'incapacité de se tenir en position verticale pendant au moins 30 minutes après la prise du comprimé,
· si le risédronate est prescrit à des patients avec des problèmes oesophagiens ou gastro-intestinaux proximaux, récents ou toujours actifs.
Le prescripteur doit insister auprès des patients sur l'importance de bien prendre connaissance des instructions posologiques et doit être vigilant quant à l'existence de signes ou symptômes indiquant une possible réaction oesophagienne. L'information de consulter si ils présentent des symptômes d'irritation oesophagienne tels que dysphagie, douleur en avalant, douleur rétrosternale ou brûlures épigastriques nouvelles ou aggravées doit être donnée aux patients.
Toute hypocalcémie doit être corrigée avant de débuter un traitement par risédronate. Les autres troubles du métabolisme osseux et minéral (par exemple, dysfonctionnement parathyroïdien, hypovitaminose D) doivent être traités dès l'initiation du traitement par risédronate.
Une ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou à une infection locale (y compris une ostéomyélite) a été rapportée chez des patients atteints de cancer et recevant des traitements médicamenteux comprenant des bisphosphonates administrés principalement par voie intraveineuse. La plupart de ces patients avaient également reçu une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a également été rapportée chez des patients atteints d'ostéoporose traités par bisphosphonates per os.
Un examen dentaire ainsi que des soins dentaires préventifs appropriés doivent être envisagés avant l'instauration d'un traitement par bisphophonates chez les patients présentant des facteurs de risque associés (par exemple: cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie, mauvaise hygiène buccale).
Au cours du traitement, ces patients doivent éviter si possible toute intervention dentaire invasive. Chez les patients qui développent une ostéonécrose de la mâchoire au cours d'un traitement par bisphophonates, une chirurgie dentaire pourrait aggraver cette situation. Chez les patients nécessitant une intervention dentaire, aucune donnée ne permet de suggérer que l'arrêt du traitement par bisphosphonates réduit le risque d'ostéonécrose de la mâchoire. L'appréciation de l'état clinique par le médecin traitant doit orienter la prise en charge de chaque patient, en se basant sur l'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.
Fractures atypiques du fémur
Des fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires ont été rapportées sous bisphosphonates, principalement chez des patients traités au long cours pour ostéoporose. Ces fractures transverses ou obliques courtes peuvent survenir sur n'importe quelle partie du fémur du dessous du petit trochanter jusqu'au dessus de la zone supracondylienne. Ces fractures surviennent après un traumatisme minime ou sans traumatisme, et certains patients présentent une douleur dans la cuisse ou l'aine, souvent associée à des signes radiologiques de fractures de stress, des semaines ou des mois avant la fracture fémorale. Les fractures sont souvent bilatérales ; par conséquent, le fémur controlatéral doit être examiné chez les patients traités par bisphosphonates ayant eu une fracture fémorale diaphysaire. Une mauvaise consolidation de ces fractures a été également rapportée. L'arrêt du traitement par bisphosphonates chez les patients chez lesquels une fracture fémorale atypique est suspectée, doit être envisagé en fonction de l'évaluation du bénéfice/risque pour le patient.
Durant le traitement par bisphosphonates, les patients doivent être informés que toute douleur au niveau de la cuisse, de la hanche ou de l'aine doit être rapportée et tous les patients présentant de tels symptômes devront être examinés pour rechercher une fracture fémorale atypique.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Les évènements indésirables rapportés dans les essais cliniques de phase III chez les femmes ménopausées ostéoporotiques traitées jusqu'à 36 mois par risédronate monosodique 5 mg/jour (n = 5020) ou placebo (n = 5048) et considérés comme possiblement ou probablement liés au risédronate monosodique sont listés ci-dessous en utilisant la convention suivante (incidences des évènements indésirables versus placebo notée entre parenthèse): (très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 ; < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 ; < 1/100), rare (≥ 1/10 000; < 1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Affections du système nerveux central
Fréquent : maux de tête (1,8 % vs 1,4 %).
Affections oculaires
Peu fréquent : Iritis*.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation (5,0 % vs 4,8 %), dyspepsie (4,5 % vs 4,1 %), nausées (4,3 % vs 4,0 %), douleurs abdominales (3,5 % vs 3,3 %), diarrhées (3,0 % vs 2,7 %).
Peu fréquent : gastrite (0,9 % vs 0,7 %), oesophagite (0,9 % vs 0,9 %), dysphagie (0,4 % vs 0,2 %), duodénite (0,2 % vs 0,1 %), ulcère oesophagien (0,2 % vs 0,2 %).
Rare : glossite (< 0,1 % vs 0,1 %), sténose de l'oesophage (< 0,1 % vs 0,0 %).
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent : douleurs musculo-squelettiques (2,1 % vs 1,9 %).
Investigations
Rare : anomalie des tests hépatiques*.
*Incidence non significative dans les études de phase III sur l'ostéoporose; fréquence basée sur les événements indésirables, les examens de laboratoire et les résultats du rechallenge dans les essais cliniques précoces.
Dans une étude multicentrique, en double aveugle, d'une durée de 2 ans comparant le risédronate monosodique 5 mg par jour (n = 613) et le risédronate monosodique 75 mg 2 jours consécutifs par mois (n = 616) chez des femmes ménopausées ostéoporotiques, les profils globaux de sécurité d'emploi ont été similaires. Les effets indésirables additionnels suivants, considérés comme possiblement ou probablement liés au produit par les investigateurs, ont été rapportés à une fréquence d'au moins 1% (incidence supérieure dans le groupe risédronate monosodique 75 mg par rapport au groupe risédronate monosodique 5 mg): gastrite érosive (1,5 % vs 0,8 %), vomissements (1,3 % vs 1,1 %), arthralgie (1,5 % vs 1,0 %), douleurs osseuses (1,1 % vs 0,5 %) et douleurs aux extrémités (1,1% vs 0,5 %), réactions de phase aigüe tel que fièvre et/ou syndrome pseudo-grippal (dans les 5 jours suivant la première prise) (0,6 % vs 0,0 %).
Examens biologiques
Une diminution précoce, transitoire, légère et asymptomatique de la calcémie et de la phosphatémie a été observée chez certains patients.
Après la commercialisation, les effets indésirables suivant ont été rapportés (fréquence rare) : fractures fémorales atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires (effets indésirables de classe des bisphosphonates).
De plus, les effets indésirables supplémentaires suivants ont été rapportés depuis la commercialisation (fréquence indéterminée).
Affections oculaires
Iritis, uvéite.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Ostéonécrose de la mâchoire.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Hypersensibilité et réactions cutanées, comprenant angio-oedème, rash généralisé, urticaire et réactions cutanées bulleuses et vascularite leucocytoclasique, parfois sévères incluant des cas isolés de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyses épidermiques toxiques. Alopécie.
Affections du système immunitaire
Réaction anaphylactique.
Affections hépatobiliaires
Troubles hépatiques graves. Dans la plupart des cas rapportés, les patients étaient également traités avec d'autres médicaments connus pour causer des troubles hépatiques.
- Réévaluer régulièrement la nécessité de poursuivre le traitement, particulièrement après cinq années ou plus d'utilisation.
- Examiner les deux membres inférieurs si une fracture atypique est suspectée.
Ne pas manger, ne pas prendre d'autres médicaments et ne pas boire (autre chose que de l'eau plate) pendant les deux heures précédant et suivant la prise du comprimé. Rester debout ou assis pendant au moins une demi-heure (30 minutes) après la prise du comprimé. Avaler le comprimé en étant debout et avec un grand verre d'eau du robinet (> = 120 ml) (ou avec de l'eau minérale faiblement minéralisée en calcium et en magnésium).
Ne pas s'allonger au cours des 30 minutes qui suivent la prise du comprimé.
PREVENIR LE MEDECIN ET ARRETER IMMEDIATEMENT LE TRAITEMENT en cas de :
- Difficultés ou douleurs à avaler.
- Douleurs ou brûlures dans la poitrine.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de douleurs, gonflement ou engourdissement de la mâchoire ou une "impression de mâchoire lourde" ou de perte d'une dent.
Ne pas s'allonger au cours des 30 minutes qui suivent la prise du comprimé.
PREVENIR LE MEDECIN ET ARRETER IMMEDIATEMENT LE TRAITEMENT en cas de :
- Difficultés ou douleurs à avaler.
- Douleurs ou brûlures dans la poitrine.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de douleurs, gonflement ou engourdissement de la mâchoire ou une "impression de mâchoire lourde" ou de perte d'une dent.
CONSULTER LE MEDECIN en cas de douleur, faiblesse ou gêne dans la cuisse, la hanche ou l’aine, ceci pouvant indiquer la possibilité d’une fracture.
PREVENIR LE DENTISTE de la prise de ce médicament en cas de traitement ou d'intervention dentaire.
Le risédronate monosodique ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte ou qui allaite.
Respectivement 33 % et 45 % des patientes ayant participé aux études de Phase III dans l'ostéoporose avec le risédronate monosodique en prise quotidienne, ont utilisé de l'acide acétylsalycilique ou des AINS. Dans les études de phase III comparant la prise de 75 mg de risédronate monosodique 2 jours consécutifs par mois et 5 mg en prise journalière, chez les femmes ménopausées, 54,8 % des patientes ont utilisé de l'acide acétylsalicylique ou des AINS. L'incidence des effets secondaires digestifs hauts a été identique chez les patientes utilisant de l'acide acétylsalicylique ou des AINS.
Si nécessaire, le risédronate monosodique peut être utilisé en association à un traitement oestrogénique substitutif.
La prise simultanée de médicaments contenant des cations polyvalents (tels que calcium, magnésium, fer et aluminium) peut interférer avec l'absorption du risédronate monosodique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Le risédronate monsodique n'est pas métabolisé, n'entraîne pas d'induction enzymatique du cytochrome P450 et a un faible taux de fixation aux protéines.
L'alimentation et les cations polyvalents (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) interfèrent avec l'absorption du risédronate monosodique. Afin d'obtenir une absorption optimale, les patients doivent prendre le comprimé avant le petit déjeuner: au moins 30 minutes avant l'absorption des premiers aliments, des autres médicaments ou boissons (autre que de l'eau plate) de la journée. L'eau plate est la seule boisson qui doit être prise avec RISEDRONATE 75 mg comprimé. Veuillez noter que certaines eaux minérales peuvent contenir une très forte concentration en calcium et ne doivent donc pas être utilisées (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Les patientes doivent être informées que si elles oublient une prise, elles doivent la prendre le lendemain matin du jour où l'oubli est constaté, à moins qu'il ne reste que 7 jours au plus jusqu'à la prochaine prise mensuelle. Les patientes devront alors prendre risédronate, 2 jours consécutivement par mois, le jour où le comprimé doit normalement être pris.
Si l'intervalle de la prise suivante est de moins de 7 jours, les patientes doivent attendre la date de la prochaine prise mensuelle initialement prévue et continuer de prendre risédronate 2 jours consécutivement par mois aux dates prévues.
Les patientes ne doivent pas prendre 3 comprimés dans la même semaine.
Le comprimé doit être avalé entier, sans être croqué et sans le laisser fondre dans la bouche. Pour faciliter le transit jusqu'à l'estomac, le comprimé doit être avalé en position assise ou debout, avec un grand verre d'eau plate (≥ 120 ml). Les patientes ne doivent pas s'allonger au cours des 30 minutes qui suivent la prise du comprimé (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.).
La durée optimale du traitement par bisphosphonates pour l'ostéoporose n'a pas été établie. La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée régulièrement au cas par cas en fonction des bénéfices et des risques potentiels du risédronate, particulièrement après 5 ans ou plus de traitement.
Une supplémentation en calcium et en vitamine D sera à envisager si l'apport alimentaire est insuffisant.
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire car la biodisponibilité, la distribution et l'élimination sont identiques chez les sujets âgés (> 60 ans) et chez les sujets plus jeunes.
Ceci a été démontré également chez les patientes ménopausées très âgées de 75 ans et plus.
Insuffisants rénaux
Aucune modification de posologie n'est nécessaire chez les patientes ayant une insuffisance rénale légère à modérée. L'utilisation du risédronate monosodique est contre-indiquée chez les patientes ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubriques Contre-indications et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
L'utilisation du risédronate monosodique n'est pas recommandée chez les enfants de moins de 18 ans en l'absence de données sur la sécurité et l'efficacité (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Durée de conservation : Précautions particulières de conservation :
A la suite d'un surdosage important, une diminution de la calcémie peut être observée. Chez certains patients, des signes et symptômes d'hypocalcémie peuvent également être observés.
Afin de fixer le risédronate monosodique et de réduire son absorption, du lait ou des anti-acides contenant du magnésium, du calcium ou de l'aluminium doivent être administrés. En cas de surdosage important, un lavage gastrique peut être envisagé afin d'éliminer le risédronate monosodique non absorbé.
Classe pharmacothérapeutique : bisphosphonates, code ATC : M05BA07.
Le risédronate monosodique est un pyridinil bisphosphonate qui se fixe sur l'hydroxyapatite osseuse et inhibe la résorption osseuse induite par l'ostéoclaste. Le remodelage osseux est réduit alors que l'activité ostéoblastique et la minéralisation osseuse sont préservées. Dans les études précliniques, le risédronate monosodique a révélé une puissante activité anti-résorptive et anti-ostéoclastique, et augmentant, la masse osseuse et la force biomécanique, de façon dose-dépendante. L'activité du risédronate monosodique a été confirmée en mesurant les marqueurs biochimiques du remodelage osseux lors d'études pharmacodynamiques et cliniques. Dans les études chez des femmes ménopausées, les diminutions des marqueurs biochimiques du remodelage osseux ont été observées en 1 mois de traitement et ont atteint un pic maximal en 3 à 6 mois. Dans une étude à 2 ans, les diminutions des marqueurs biochimiques du remodelage osseux (NTX urinaires et phosphatases alcalines osseuses) ont été similaires avec le risédronate monosodique à 75 mg pris 2 jours consécutifs par mois et le risédronate monosodique 5 mg quotidien, à 24 mois.
Traitement de l'ostéoporose post-ménopausique
Les facteurs de risque fréquemment associés au développement de l'ostéoporose postménopausique sont essentiellement : masse osseuse basse, densité minérale osseuse basse, existence de fractures antérieures, ménopause précoce, tabagisme, consommation d'alcool et antécédent familial d'ostéoporose. La fracture est la conséquence clinique de l'ostéoporose. Le risque de fracture s'accroît avec le nombre de facteurs de risque.
Basée sur les résultats de la variation moyenne de la DMO lombaire, l'équivalence du risédronate monosodique 75 mg (n = 524) à prendre 2 jours consécutifs par mois et du risédronate monosodique 5 mg/jour (n = 527) a été démontrée dans une étude multicentrique, en double-aveugle, d'une durée de 2 ans chez des femmes ménopausées ostéoporotiques. Les deux groupes de traitement ont montré une augmentation statistiquement significative de la DMO lombaire versus inclusion, à 6, 12, 24 mois de traitement et au endpoint.
Le développement clinique du risédronate monosodique administré quotidiennement a étudié l'effet du risédronate monosodique sur le risque de fractures de hanche et de fractures vertébrales et a inclus des femmes récemment ménopausées ou ménopausées depuis longtemps, avec ou sans fracture. Des doses journalières de 2,5 mg et 5 mg ont été étudiées et tous les groupes, y compris les groupes placebo, ont reçu du calcium et de la vitamine D (lorsque les taux, à l'inclusion, étaient bas). Les risques absolu et relatif de nouvelles fractures vertébrales et de hanche ont été estimés par une analyse de type «date de survenue du premier événement».
Deux essais contrôlés contre placebo (n = 3 661) ont inclus des femmes ménopausées de moins de 85 ans présentant des fractures vertébrales à l'inclusion. Le risédronate monosodique 5 mg, administré quotidiennement pendant 3 ans a réduit le risque de nouvelles fractures vertébrales par rapport au groupe placebo. Chez les femmes ayant au moins, soit 1, soit 2 fractures vertébrales, la réduction du risque relatif était respectivement de 41 et 49 % (incidence des nouvelles fractures vertébrales sous risédronate monosodique 11,3 % et 18,1 %, sous placebo 16,3 % et 29,0 %, respectivement). L'efficacité du traitement a été observée dès la première année. Des effets bénéfiques significatifs ont aussi été démontrés chez des femmes présentant des fractures multiples à l'inclusion. Le risédronate monosodique, à raison de 5 mg par jour, a aussi réduit la perte de taille annuelle, comparativement à la population du groupe contrôle.
Deux autres essais contrôlés contre placebo ont inclus des femmes ménopausées, de plus de 70 ans, avec ou sans fracture vertébrale à l'inclusion. Les femmes de 70 à 79 ans étaient incluses avec un T-score <-3 DS (norme fabricant) au niveau du col fémoral (soit T-score <-2,5 DS NHANES III) et avec au moins un facteur de risque additionnel. Les femmes de 80 ans ou plus pouvaient être incluses sur la base de l'existence d'au moins un facteur de risque, d'origine non osseuse, de fracture de hanche ou d'une DMO basse au col fémoral. L'efficacité du risédronate monosodique par rapport au placebo n'est statistiquement significative que lorsque les données issues des 2 groupes de traitement (risédronate monosodique 2,5 et 5 mg) sont combinées.
Les résultats suivants sont uniquement basés sur une analyse a posteriori de sous-groupes définis par la pratique clinique et les définitions actuelles de l'ostéoporose :
· Dans le sous-groupe de patientes avec un T-score au niveau du col fémoral ≤ -2,5 DS (NHANES III) et au moins une fracture vertébrale à l'inclusion, le risédronate monosodique administré pendant 3 ans a réduit le risque de fractures de hanche de 46 % par rapport au groupe placebo (incidence des fractures de hanche dans les groupes risédronate monosodique 2,5 et 5 mg combinés: 3,8 %, dans le groupe placebo: 7,4 %).
· Les données suggèrent que cette protection peut être moindre chez les personnes très âgées (≥ 80 ans). Cela peut être dû, avec l'âge, à l'importance croissante des facteurs de risque, d'origine non osseuse, de fracture de hanche.
Dans ces essais, les données issues des critères secondaires, ont indiqué une diminution du risque de nouvelles fractures vertébrales chez les patientes avec une DMO basse au col fémoral, sans fracture vertébrale et chez les patientes avec une DMO basse au col fémoral, avec ou sans fracture vertébrale.
Le risédronate monosodique 5 mg administré quotidiennement pendant 3 ans a augmenté la densité minérale osseuse par rapport à la population placebo au niveau du rachis lombaire, du col du fémur, du trochanter et du poignet et a maintenu la densité osseuse au niveau du radius distal.
Après 3 ans de traitement d'administration quotidienne de risédronate monosodique 5 mg, une année de suivi sans traitement a montré une réversibilité rapide de l'effet suppresseur du risédronate monosodique sur le remodelage osseux.
Des prélèvements de biopsies osseuses réalisés chez des femmes ménopausées traitées quotidiennement avec du risédronate monosodique 5 mg pendant 2 à 3 ans ont montré une réduction modérée attendue du remodelage osseux. L'os formé pendant le traitement par risédronate monosodique était de structure lamellaire et de minéralisation osseuse normale. Ces données, associées à la réduction de l'incidence des fractures vertébrales chez les femmes ostéoporotiques semblent indiquer qu'il n'a pas d'effet délétère sur la qualité osseuse.
Des résultats endoscopiques chez des patientes ayant présenté des effets indésirables gastro-intestinaux modérés à sévères, tant chez les sujets sous risédronate monosodique que dans la population contrôle, n'ont pas mis en évidence d'ulcère gastrique, duodénal ou oesophagien lié au traitement dans aucun des groupes, bien qu'une duodénite ait été parfois observée dans le groupe de patientes sous risédronate monosodique.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du risédronate monosodique sont évaluées dans une étude pédiatrique réalisée chez des patients âgés de 4 ans à moins de 16 ans atteints d'ostéogenèse imparfaite. Après finalisation de cet essai contrôlé contre placebo de un an, randomisé en double aveugle, une augmentation statistiquement significative de la DMO lombaire a été mise en évidence dans le groupe risédronate versus placebo, malgré une augmentation du nombre d'au moins une nouvelle fracture vertébrale morphométrique (identifiée par rayons X) dans le groupe risédronate comparé au placebo.
Globalement, ces résultats ne sont pas en faveur de l'utilisation du risédronate monosodique dans une population pédiatrique atteinte d'ostéogenèse imparfaite.
L'absorption après une prise orale est relativement rapide (tmax ≃ 1 heure) et indépendante des doses étudiées (étude en prise unique : de 2,5 à 30 mg; études avec des prises multiples: de 2,5 à 5 mg/jour et jusqu'à 75 mg 2 jours consécutifs par mois). La biodisponibilité moyenne du comprimé est de 0,63 % mais diminue en cas de prise alimentaire concomitante. En comparaison avec un jeûne de 4 heures après la prise de risédronate monosodique, la biodisponibilité diminue respectivement de 50 et 30 % lorsque le petit déjeuner est pris 30 minutes ou 1 heure après la prise du comprimé de risédronate. Il a été montré qu'avaler le comprimé de risédronate 75 mg avec de l'eau riche en calcaire diminuait de 60 % la biodisponibilité par rapport à de l'eau douce. La biodisponibilité est identique chez les hommes et les femmes.
Distribution
Le volume de distribution moyen à l'état d'équilibre est de 6,3 l/kg chez l'être humain. Le taux de fixation aux protéines plasmatiques est d'environ 24 %.
Métabolisme
Aucun signe de métabolisme systémique du risédronate monosodique n'a été retrouvé.
Elimination
Environ 50 % d'une dose ingérée est éliminée dans les urines en 24 heures; 85 % d'une dose intraveineuse sont retrouvés dans les urines en 28 jours. La clairance rénale moyenne est de 105 ml/min et la clairance totale moyenne est de 122 ml/min, la différence étant probablement due à une adsorption osseuse. La clairance rénale ne dépend pas de la concentration; une relation linéaire entre la clairance rénale et la clairance de la créatinine a été retrouvée. Le risédronate monosodique non absorbé est éliminé tel quel dans les selles. Après administration orale, le profil de concentration plasmatique montre une élimination en fonction du temps en trois phases, avec une demi-vie finale de 480 heures.
Populations particulières
Personnes âgées
Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire
Utilisateurs d'acide acétylsalicylique ou d'AINS
Parmi les utilisateurs réguliers d'acide acétylsalicylique ou d'AINS (≥ 3 jours par semaine), l'incidence des effets secondaires digestifs hauts est identique chez les patients traités par risédronate monosodique et les sujets contrôle.
Liste I.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 08/11/2012) :
La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie est le traitement de l'ostéoporose postménopausique pour réduire le risque de fractures vertébrales et de hanche :
- Chez les patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse ;
- En l'absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T score < -3) ou ayant un T score ≤ -2,5 associé à d'autres facteurs de risque de fracture, en particulier : un âge > 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une posologie ≥ 7,5 mg/jour d'équivalent prednisone, un indice de masse corporelle < 19 kg/m², un antécédent de fracture de l'extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant l'âge de 40 ans).
Comprimé pelliculé, rose, rond, biconvexe, gravé « R75 » sur une face et lisse sur l'autre.
6 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC transparent /Alu).